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Confession Time: le jour où j’ai payé mon loyer en pièces

Cet article inaugure une nouvelle rubrique du blog : Les confessions d’une dépensière repentie. Une zone #SansTaboo, #ShameFreeZone afin de partager ensemble nos plus grands moments de solitude, de honte, d’exaspération que notre situation financière nous a amené à traverser publiquement ou dans le secret de nos 4 murs. Je crois vraiment en la force de la communauté, une force de groupe qui nous donne de la force et nous montre que nous ne sommes pas seules dans cette galère et qu’ensemble on y arrivera. Comme on dit : Toute seule on va plus vite, Ensemble on va plus loin !

Alors c’est parti, je me lance pour ce premier « Confession time»

Le jour où…. J’ai dû payer mon loyer en pièces !

J’avais la vingtaine, j’avais un job, un appart en centre-ville, je partais en voyage régulièrement… bref en apparence la vie rêvée d’une jeune citadine. En apparence seulement, car en réalité cette jeune citadine était endettée jusqu’à la moelle et suffisamment insouciante pour ne pas vraiment le réaliser (ou plutôt ne pas vouloir  le voir). Je flambais tout l’argent qui me passait entre les mains. Bref # YoloLife quoi.

En début de mois j’arrivais toujours à m’arranger pour avoir sur mon compte au moins de quoi payer mon loyer (le reste des factures et des dépenses étaient en général payés par mon découvert ou mes crédits). Sauf que voilà, il s’avère qu’un jour, mes savants calculs n’ont pas fonctionné. Après tout il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. Faire un budget était pour moi une insulte car franchement : je n’en avais pas besoin, je savais très bien quoi faire de mon argent (ah…. Stupidité quand tu nous tiens).

L’échéance pour régler le loyer arrivait et cette fois-ci je n’avais pas le montant suffisant pour le régler. Inutile de vous raconter les sueurs froides et l’angoisse que j’ai eu lorsque j’ai constaté que  je n’arriverai pas à payer mon loyer ce mois-ci… Jusqu’ici j’arrivais toujours à m’en sortir in-extremis et la ptite voix dans ma tête me murmurait : « Je n’ai pas suffisamment d’argent sur mon compte et il me reste 3 jours pour payer mon loyer ?  Jsuis laaaarge, ça va le faire » !

Une des qualités que j’avais réussi à développer pendant toutes ces années était le système D ! D comme démerde. Et me voilà à essayer de vendre des trucs afin de me faire le cash qu’il me manquait. Mes reflexes de l’époque sont également vite remontés à la surface et me voilà qui contacte les organismes de crédit pour essayer d’avoir une rallonge sur mes crédits déjà existants. Sauf que, mes limites ayant été atteintes, je me suis heurtée à des NON fermes et catégoriques (et avec le recul : heureusement !).

Quelques jours plus tard j’avais finalement pu réunir la quasi-totalité de la somme mais il me manquait encore quelques dizaines d’euros que je n’arrivais pas à trouver. J’étais officiellement en retard de paiement et bien évidemment le proprio a commencé à me laisser des messages. Le pire c’est qu’il travaillait à quelques mètres de chez moi et qu’il m’était très difficile de l’éviter. Alors quand je le croisais (malgré mes détours stratégiques) j’inventais un prétexte histoire de le faire patienter.

J’ai commencé à fouiller chaque recoins de l’appart’, chaque poche de pantalons, de vestes,  je retournais les coussins du canapé dans l’espoir de trouver un petit billet ou quelques pièces m’aideraient à avoir le compte. J’en étais même à marcher dans la rue les yeux fixés au sol dans l’espoir de tomber sur une pièce ou un billet tombé d’une poche. Et oui, j’en étais réduite à ça ! A ce  moment j’ai eu envie de me terrer dans un trou de souris, loin de toutes ces emmerdes. Comment ça a pu m’arriver ! Pourquoi ?

Il m’aura fallu encore quelques jours pour rassembler la totalité du montant de mon loyer en espèce. J’avais  une partie en billet (que j’avais par sécurité retiré de mon compte au cas où un énième prélèvement inattendu se présenterait) et l’équivalent de 50€ en pièces (dont des pièces jaunes !). Sans me démonter j’ai tendu l’enveloppe de billet et la grosse poignée de pièces au proprio en lui disant un truc du genre : « désolée je n’avais plus de chèque » et je suis partie.

Je me rappelle de ce moment, à la fois de honte et de solitude,  comme si c’était hier.  Je débutais dans la vie, j’estimais que tout m’était dû, que je pouvais dépenser sans compter, sans me soucier de l’avenir car il fallait profiter de la vie et vivre dans le présent! Pffff si j’avais su ! Ça a été un moment difficile et très désagréable à vivre. Payer son loyer en pièce était un signe de ma pauvre situation et de ma mentalité de l’époque.

Mais aussi bizarre que cela puisse paraitre je ne regrette rien ! Tous les choix désastreux que j’ai pu faire dans le passé concernant la (non)gestion de mon argent m’a permis d’être là aujourd’hui pour aider celles et ceux qui en ont besoin ! Après tout : #NOSHAME #NOTABOO

 

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D’ici là prenez soin de vous.

With love ♥

Sam

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